Vincent par Hélène

« Lorsque je suis arrivée en France après une dizaine d’années passées en Asie, j’ai eu la chance de faire rapidement la connaissance de Vincent lors d’une visite dans son atelier de Ville d’Avray. J’ai immédiatement été séduite par l’authenticité de son âme d’artiste où son œuvre reflète un véritable art de vivre et une réflexion profonde sur la vie. L’ouverture, la gentillesse, la bienveillance, la simplicité de son accueil et de son soutien resteront toujours une source d’inspiration pour moi.

Nos attirances communes pour la culture asiatique, le zen, les encres, le mouvement, la nature, l’espace, l’essence de la vie et les messages que véhiculent les œuvres influencent clairement nos travaux respectifs.

Vincent représente à mes yeux ce qu’est un véritable artiste. Il crée pour vivre, il vit pour créer, pour exprimer ce qu’il est, et comment il voit la vie. Au cours de ces années, j’ai pu voir évoluer ses travaux qui explorent aujourd’hui les « Ombres de la Lumière ». Je suis tout simplement émerveillée de découvrir la profondeur de l’apparente simplicité d’un mouvement, d’une ombre née de la lumière rasante sur une surface que l’on croit inerte, de la vie qui se dégage d’une matière transformée par le geste entier et fluide de Vincent. A chaque heure du jour, son œuvre se révèle différemment. Elle vit avec le temps et la lumière. A mes yeux, son travail et sa personnalité sont une belle illustration de la célèbre citation de Léonard de Vinci : La simplicité, c’est la sophistication suprême.

Cette idée d’exposition commune est apparue soudainement et tellement naturellement qu’elle est devenue une évidence. Nous sommes nous-même surpris de la facilité avec laquelle ce projet a pu voir le jour et à quel point nos œuvres se soutiennent, se complètent et se valorisent mutuellement. »

helene

Vincent Dunglas est un artiste plasticien Français né à Paris. Il débute ses études en arts plastiques dans les années 1970, à l’académie Julian auprès de maître André Aimo Del Debbio. Il les poursuit aux Beaux-arts de Carrare en Italie où il pratique le marbre dans l’atelier Nicoli. Il y rencontre Ipousteguy et Cardenas qui lui font découvrir l’art moderne. De retour en France, il rentre au Beaux-Arts de Paris. Il en sort diplômé en 1978 après avoir suivi l’enseignement de René Colamarini, César et Étienne Martin. D’une formation très académique, la rencontre avec César va l’ouvrir à l’art contemporain.

Il fait partie de la délégation Française à la première biennale internationale de Dakar dans les années 1990 et en 1985 il est à l’initiative du Musée Sous La Mer à Antibes où il immerge 7 statues sur un tombant rocheux par 10 mètres de fond au large du Cap d’Antibes.

Par la suite dans les années 2010, il écrit le Champs Des Dieux, un texte sur la Genèse, à partir duquel il monte un spectacle théâtral avec une mise en scène de Jean-François Rémy de la Comédie Française.

Depuis, il développe un concept qu’il nomme « Sombras de la luz », un travail sur les ombres produites par la lumière, le rapport au temps qui passe, les souvenirs de l’enfance, le noir et le blanc et le rapport de l’homme avec sa condition de mortel.

La mort. Est-ce une grande lumière blanche ou un grand trou noir ?

En attendant, pour Vincent Dunglas, ce qui rassure l’homme sur ces questionnements, c’est l’esthétique, le beau. Là, l’humain y retrouve la sérénité, l’oubli de l’angoisse, la paix de l’âme.